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construit à l'occasion de ce qu'il est convenu d'appeler 'addizione borsiana' au XVe siècle dans le quartier dit de la 'ghiara', ce palais appartenait au fermier ducale bonvicino dalla carte, auquel il fut confisqué par ercole Ier d'este pour être donné aux comtes tassoni en 1476. en 1491, dans une lettre adressée au duc, l'architecte biagio rossetti indique qu'il suit les travaux de rénovation du palais. l'édifice resta ensuite la demeure de la famille tassoni estense jusqu'en 1858 quand il devint l'asile provincial et que sa structure fut modifiée par des transformations et des ajouts fonctionnels qui en dénaturèrent le caractère de grande résidence. par la suite, furent construits les pavillons, sur via quartieri et via chiovare, l'utilisation comme asile fut maintenue jusqu'aux années 70. dans les années 80, la gestion du palais passa dans les mains de l'université et la restauration du palais fut incluse dans le ‘projet de valorisation des murs d'enceinte et des musées de ferrare'.à partir de 1997, palazzo tassoni a fait l'objet d'études menées par des chercheurs et des professeurs de la faculté d'architecture de ferrare, qui ont conduit à un projet de restauration scientifique en vue de l'extension de la fonction universitaire. le projet de restauration a été confié à un groupe de travail interne qui bénéficié de la collaboration de nombreux étudiants et néo-diplômés ainsi que la participation du centre de ferrare de sauvegarde des biens environnementaux et des biens architecturaux coordonné par le professeur graziano trippa, recteur de la faculté, conjointement au professeur pietro maria davoli et au professeur andrea alberti, architecte et responsable des biens du patrimoine. le projet final des parties internes a été suivi par le professeur gabriele lelli, architecte, et par roberta bandini, architecte; une grande attention a été accordée au projet d'éclairage mis en œuvre par mario nanni en collaboration avec Viabizzuno. par rapport à l'ensemble du complexe de la faculté, qui après achèvement inclura l'intégralité du bloc urbain, palazzo tassoni estense est le noyau principal. il abrite les bureaux de la présidence, du manager, les salles du conseil, divers espaces de représentation, des salons, des salles d'exposition, des salles de réunion et les salles de cours de la faculté d'architecture. il abrite également le nouveau cours de design industriel. il s'agit d'un des édifices les plus prestigieux de l'université de ferrare. un luminaire spécial a été étudié pour l'éclairage des grands salons à utiliser comme espace d'exposition, de recherche et de cours: une structure murale qui, telle une poutre de soutien, diffuse la lumière sur les surfaces, met en évidence les volumes en voûtes couvertes de fresques, les plafonds à caissons en bois décoré et supporte les éléments des lumières de secours, un système qu'il est possible de faire disparaître pour apprécier le spectacle des salons décorés. ce système à barre structurelle permet d'obtenir différentes atmosphères lumineuses dans les salles et constitue dans le même temps un système structurel d'exposition; un unique objet a ainsi permis de résoudre d'une part le problème de la lumière dans les salles et dans les salons historiques dans lesquels il n'était pas possible d'intervenir sur les plafonds, en raison de la présence de fresques, des voûtes ou caissons décorés en bois, et d'autre part le problème d'un système d'exposition accompagné d'une illumination spécifique et variable pour chaque exposition. les bureaux sont éclairés par des lampes de sol à lumière directe et indirecte (16.64 piantana) ou par des suspensions à hauteur réglable (barra d'oro de zumthor) ; les parcours sont marqués par des lumières encastrées caractérisées par des cabochons carrés à finition vieillie et par des luminaires muraux (quasi) à finition laiton naturel, parfaitement adaptée au contexte. dans les halls les luminaires candele de vals se suspendent à des décors au plafond et le luminaire 'lucciola o lanterna? purchè sia lampadina a incandescenza' s'insère dans les murs comme signe iconographique d'une lumière sans âge.